Loren – Coworking Solidaire

Je m’appelle Loren.


D’origine nantaise j’ai quitté la région pour mes études et mon travail pendant 17 ans !


En pleine crise Covid, et enceinte de notre petit deuxième, nous avons eu envie de ralentir notre rythme de vie. Alors nous sommes revenus, avec mon compagnon, ma fille, notre fils prêt à naître, et nos deux activités d’indépendants… entre deux confinements !


Nous étions ravis de cette nouvelle vie mais, comme de nombreux jeunes parents, nous nous sommes retrouvés avec nos enfants un peu en mode survie, à gérer parfois seuls.
J’étais très heureuse de reprendre mon activité d’architecte d’intérieur, car j’adore mon boulot, mais notre fils était gardé à la maison : impossible pour moi de travailler dans ces conditions.
J’avais envie d’échanger, de rencontrer de nouvelles personnes ! Le statut d’indépendant qui attire par son indépendance révèle ses limites quand on n’a pas pu se créer un réseau, pas d’énergie collective à partager, pas de coupure maison/boulot !


J’ai vu passer un post de Providenti’elles sur Facebook annonçant l’ouverture d’un coworking solidaire et j’ai tout de suite sauté sur l’occasion.
Depuis longtemps j’avais envie de rejoindre un projet à destination des femmes … et la maison Providenti’elles se présentait comme une super alternative aux espaces de coworking classiques.


Je voulais plus qu’un espace de travail, et je n’ai pas été déçue !
Nous sommes une dizaine de femmes à venir coworker à Providenti’elles, nous partageons l’espace de travail, des déjeuners et pleins d’autres moments avec la très inspirante équipe Providenti’elles et les Providenti’elles !
Et plus que le lieu de travail en lui-même ce qui me plait c’est le sens que j’y trouve : je peux travailler et être engagée sur un projet social en même temps !


En tant que coworkeuse j’accueille une demi-journée par semaine les Providenti’elles et j’adore ça !
Je suis là pour les femmes qui viennent dans la maison, on partage des moments. Ça passe par une multitude de conversations ! des jeux de société et aussi des moments d’activités sans mots, comme le jardinage par exemple. Elles sont libres de partager ou pas ce qu’elles ont sur le cœur.
Ce que je chéris dans nos échanges c’est aussi qu’elles partagent leurs retours d’expériences : c’est riche de conseils que je reçois… J’en repars grandie.


On tisse aussi de vrais liens entre coworkeuses : le fait d’avoir cette casquette d’entrepreneures nous permet de partager nos expériences. Récemment nous sommes allées à un salon d’entrepreneurs ensemble et c’était motivant de partager ça.


On a les mêmes problématiques autour de la création d’entreprise, gestion financière, communication, développement de notre clientèle, et pour certaines des enfants… On vit des expériences proches, avec cette même envie de participer à un projet social, et on se comprend.


Avant ma participation au coworking il me manquait cette prise de recul entre maison et travail, que j’ai maintenant grâce à Providenti’elles.
On arrive, on se connait, on prend un café, on papote et on vient toutes dans le même objectif objectif : connaître les autres !


La question s’est déjà posée de quitter le coworking parce que la demi-journée au service des Providenti’elles prend du temps sur mon travail mais à chaque fois je rentre tellement boostée chez moi, en ayant fait de supers rencontres que la réponse apparaît de manière évidente… je reste.
Moi aussi à un moment de ma vie j’aurais eu comme ces Providenti’elles, besoin d’une maison comme ça !


Ce que je trouve fort à Providenti’elles c’est qu’on perçoit le bien qu’apporte la maison aux femmes. Elles s’ouvrent, s’approprient la maison, se font des amies, s’investissent dans des ateliers, parfois elles créent même des ateliers ! Elles prennent soin d’elles… On voit que ce changement qu’elles vivent en elles a des effets positifs assez vite et qu’elle se sentent en confiance et armées pour faire face à l’extérieur !