Témoignage Nadia

Parce que Nadia faisait parti de celles qui souffrent en silence, celle qui ne se plaignent jamais, celles dont la violence subie est invisible… découvrez le témoignage de Nadia !

Je m’appelle Nadia
Je ne me suis pas toujours présentée sous ce prénom.
Pendant un temps je me suis fait appeler Rose, j’avais besoin de me cacher pour exister, je pensais que Nadia n’avait pas sa place.

J’ai connu Providenti’elles en mars. J’avais envie de proposer des ateliers créatifs et quand j’ai creusé sur le site, j’ai eu envie d’être une Providenti’elles !


Quand je suis arrivée la 1ère fois (sous le nom de Rose) je ne savais pas trop ce que j’allais découvrir … j’ai traversé le parking et j’ai découvert la maison, à l’abri des regards, avec son jardin et son charme…
C’était brumeux et j’ai été marquée par la chaleur du lieu avec toutes les petites lumières allumées.
On était nombreuses à cette présentation.
J’avais tellement d’émotions que j’ai eu envie de pleurer.

A Providenti’elles j’ai l’impression de découvrir la vie !
Il est grand temps, à 43 ans😊

J’ai été élevée sous cloche familiale entre mensonges, secrets et faux semblants.
J’ai vécu dans une violence invisible, impalpable, qui ne laisse pas de bleus mais des cicatrices intérieures.
Cette violence ne se serait jamais arrêtée si je n’avais pas décidé de couper avec mes parents, il y a 2 ans.

Pendant 40 ans, la dépression a été mon quotidien sous traitement depuis mes 21 ans.
J’étais persuadée que cette dépression était sans issue.
Quand j’ai arrêté de voir mes parents une autre possibilité à émergé…
Je me suis dit que j’avais un autre destin que la dépression.
J’ai avancé pas à pas et quand j’ai découvert Providenti’elles, j’ai eu envie de passer du temps avec d’autres femmes de tous âges dans un cadre qui me sécurisait.


Pour la 1ère fois à Providenti’elles j’ai senti que je pouvais être moi-même, j’ai trouvé les choses simples, les relations simples… Je n’ai pas de rôle à jouer, je n’ai pas d’enjeu, je suis libre !
J’ai aimé des ateliers, j’y ai rencontré des femmes que j’ai appréciées et que j’ai retrouvées plusieurs fois. Je me suis dit « c’est ok, je peux me fier à mon intuition, je peux me faire confiance ».

Bien sûr, je travaille sur moi depuis longtemps, mais ici ça a été un accélérateur de guérison. A Providenti’elles je ne suis pas obligée de me taire ou d’obéir.
Si à un atelier je pleure c’est pas grave.
Ici nos émotions sont les bienvenues et j’ai fait des pas de géants.
Ce n’est pas une thérapie et pourtant quand je viens, il se passe un truc et hop j’avance !

A Providenti’elles je me sens à ma place, c’est dingue ! En parallèle j’ai diminué les médicaments et en juin, je me suis sentie prête à arrêter complètement, à me faire totalement confiance.

Rapidement, j’ai voulu me libérer aussi de ce faux prénom. J’en ai d’abord parlé à Alice. L’association, les Providenti’elles, les co-workeuses, l’équipe m’ont permis (sans le savoir) d’enlever encore un masque à qui je suis.

Je suis heureuse d’être Nadia. C’est moi et je sais que je peux être aimée telle que je suis.
Nadia vient du slave : Nadejda qui veut dire espérance 😊 !

Merci pour ton témoignage Nadia !